mercredi 24 juin 2015

Les zèbres et l'épuisement parental...




En cette fin d'année, les parents de zèbres sont parfois encore plus fatigués que les autres (qui ont déjà atteint des sommets...)
Tout aussi charmants soient nos enfants, il demeure que, souvent, les zèbres peuvent épuiser leur entourage et plus particulièrement leurs parents qui sont leurs premiers interlocuteurs, ceux qui garantissent le cadre sécurisant dans lequel ils s'ébattent et dont ils essaient régulièrement de repousser les limites.
Sainte patience...
Pendant les repas qui ressemblent à une porcherie, ou personne ne tient en place ou au contraire personne n'avance...
Pendant les devoirs laborieux ou alors le grain de sable qui empêche toute la machine d'avancer tel un bug informatique
Quand nous sommes fatigués par manque de sommeil ou parce que d'autres soucis nous assaillent...
Quand ils doivent supporter la frustration, l'attente...
Quand l'enfant est tellement dans son monde qu'il n'entend pas
Quand dès le matin on se sent agressé par le ton du zèbre...et ses jugements péremptoires
...



On a alors l'impression de marcher sur un fil, nous sommes désarmés, envie de plaquer tout le monde, de partir loin sur une île déserte...On frôle régulièrement l'épuisement total...

Alors... Comment se préserver ? Voici quelques propositions pour gérer le coeur de la crise...
En quittant la pièce
En fermant la porte
En essayant de se concentrer sur autre chose
En se séparant momentanément de l'enfant
En coupant court de manière bienveillante mais ferme
En reprenant contact avec l'enfant, en le faisant parler de ses émotions pour calmer le jeu
En évitant de rentrer dans le conflit
En faisant diversion
En respirant profondément
...

Et ensuite, comment retrouver ses esprits ? Comment arriver à rester zen ?
En dormant
En fumant (pas moi, je ne fume pas, mais je comprends que cela puisse détendre !)
En priant...(une manière de trouver du soutien ! Et quel soutien !)
En se réservant quelques heures rien que pour nous avec interdiction de déranger, de quoi recharger les batteries loin des sollicitations permanentes
En faisant du sport
En peignant, en lisant, en écoutant de la musique, en regardant un bon film qui nous fait du bien
En passant le relais à quelqu'un d'autre
En prenant un bain
En faisant un peu de Vittoz (méthode qui agit sur les émotions en nous apprenant à les gérer)
En prenant du plaisir avec notre enfant pour rompre la routine de l'épuisement
En passant un moment avec une amie
En introduisant un peu de fantaisie dans la vie de famille
En se prenant des temps de rien, ne rien faire, seulement respirer profondément...
Voir où sont ses limites et aménager son emploi du temps en conséquence
Aller se promener, prendre l'air, visiter un musée, une expo...
En se levant un tout petit peu plus tôt pour avoir le temps de respirer l'air libre !
En trouvant des petits trucs qui ont un effet bénéfique sur le moral (un petit café, un carré de chocolat, un coup de fil...)
En disant non à certaines sollicitations, sans culpabiliser, trop, c'est trop, on ne peut pas être sur tous les fronts (même si c'est vraiment important que quelqu'un tienne le stand de chamboule-tout et qu'on a trouvé personne).
En élaguant tout ce qui n'est pas strictement nécessaire
En étant bienveillants avec soi-même. Admettre qu'on en peut plus et qu'il va falloir un peu de temps pour nous, un temps avec des exigences moindres vis à vis de nous même et des autres.

Pour rappel, ce petit billet, que j'avais écrit il y a quelque temps, dans lequel vous trouverez la vidéo du fonctionnement du cerveau notamment en cas de crise...


Et pour la route, une fois n'est pas coutume, une petite prière inspirée d’Antoine de Saint Exupéry
Seigneur, apprends-moi l’art des petits pas.
Je ne demande pas de miracles ni de visions,
mais je demande la force pour le quotidien !
Rends-moi attentif et inventif pour saisir au bon moment
les connaissances et expériences qui me touchent particulièrement.
Affermis mes choix dans la répartition de mon temps.
Donne-moi de sentir ce qui est essentiel et ce qui est secondaire.
 Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure,
que je ne me laisse pas emporter par la vie,
mais que j’organise avec sagesse le déroulement de la journée.
Aide-moi à faire face aussi bien que possible à l’immédiat
et à reconnaître l’heure présente comme la plus importante.
Donne-moi de reconnaître avec lucidité que la vie s’accompagne de difficultés, d’échecs,
qui sont occasions de croître et de mûrir.
Fais de moi un homme capable de rejoindre ceux qui gisent au fond.
Donne-moi non pas ce que je souhaite,
Mais ce dont j’ai besoin.
Apprends-moi l’art des petits pas !









2 commentaires:

  1. Très jolie prière !
    Nous sommes en pleine réflexion au Nid pour envoyer Fouiny dans une école adaptée aux zèbres... Un environnement dans lequel il s'épanouirait sans doute et qui pourrait aussi modifier quelque peu son comportement... L'épuisement parental pourrait peut être du même être diminué.
    Oui mais : l'école se trouve dans le 15ème, nous habitons à près d'une heure de transport de celle-ci (et je ne compte pas le temps qui vient après pour récupérer ses sœurs dans notre charmante banlieue) et du coup j'en suis épuisée d'avance ! L'épuisement parental pourrait aussi être diminué si des structures adaptées à ces enfants existaient dans un environnement proche et donc en plus grand nombre ... Mais là je rêve !
    Bonne journée !!!

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    1. C'est compliqué de voir où est le "mieux" pour notre famille. Il y a toujours des compromis qu'on aimerait bien ne pas avoir à faire.
      Sans aller jusqu'au XVe, est-ce qu'il n'y a pas près de chez toi une école (sans doute privée) plus IEP friendly ? Il arrive parfois que des équipes pédagogiques soient plus sensibilisées que d'autres et ce petit plus peut vraiment faire la différence. Je prépare un billet sur le sujet et je reviens !

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